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Top Albums 2011

30. The Leisure SocietyInto The Murky Water

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Après une première petite pépite sortie en 2009, on attendait la bande de Brighton avec impatience. Into the Murky Water est sans nul doute bien mieux produit que son prédécesseur, plus soigné, plus fouillé, plus complet, mais aussi, et c’est hélas là le revers de la médaille, plus unifié et par conséquent, un peu plus lisse aussi. Qu’à cela ne tienne, la musique des Leisure Society apporte toujours autant de fraicheur et de couleurs à nos oreilles. La force de ce disque se trouve dans son mélange, ses mélodies et sa sincérité. Et au détour d’un jour ensoleillé, il nous accompagnera volontiers vers des chemins verdoyants, toujours avec tant de facilité et d’allégresse.

29. The CarsMove Like This

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À l’image de l’artwork kitschissime, Move Like This est un retour aux années 1980 dans toute sa splendeur, et ce n’est pas pour me déplaire, bien au contraire. On prend les mêmes formules et on recommence. Après un arrêt total pendant plus de vingt ans, le groupe du célèbre Drive s’en sort à merveille pour son retour sur le devant de la scène. Il y a dans ce disque un profond amour de ces années passées et de ces sons si identifiables qui ont marqué la musique, mais au-delà de cette indéniable marque de fabrique, The Cars livrent là un album sincère et presque non daté de par leur musique intemporelle, parfois synthpop, parfois rock. En bref, un mélange plutôt réussi.

28. St. VincentStrange Mercy

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Première entrée dans le classement d’une voix féminine (sur deux au total), Annie Clark a retenu toute mon attention pour la sortie de son troisième disque du fait de son côté alambiqué, recherché et extrêmement particulier. Elle touche du doigt plusieurs courants musicaux marquants mais ne s’apparente à aucun et fait appel aux souvenirs, de Sufjan Stevens à David Bowie en passant par Feist ou Bjork. C’est fin, c’est moderne, c’est frais, sans barrière, sans limite, de la musique comme on la vit, avec le cœur.

27. Amy WinehouseLioness: Hidden Treasures

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La seconde voix féminine de mon classement n’est autre que l’éternelle Amy Winehouse. Alors oui, il ne s’agit que d’un album posthume, et c’est un peu du réchauffé, mais c’est tellement bon de se replonger dans la profondeur de son chant, nous insufflant son amour intemporel et infini pour la musique. Il y a des destins que l’on ne peut changer, et celui d’Amy Winehouse a été pris de plein fouet par l’art, par ce jusqu’au-boutisme qui caractérise souvent les artistes les plus écorchés, par cette volonté de se livrer coûte que coûte, avec ses tripes, ses qualités et ses erreurs. Il restera d’elle l’image d’une femme à la voix magnifique qui ne sut jamais faire face à ce don. Une vie artistique ponctuée par un bien joli disque.

26. Desert NoisesMountain Sea

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Mountain Sea est sans nul doute l’une de mes plus belles découvertes tardives de cette année. D’entrée de jeu, le son à la Fleet Foxes tient en haleine l’oreille avertie. L’écho, la résonance, la profondeur des chants, tout y est. Pour son premier opus, Desert Noises tapent très haut, avec une production très travaillée, finement adaptée à des arrangements qui donnent beaucoup de relief aux mélodies. On y entend les montagnes de l’Utah, les arbres, les fleurs, comme un souffle d’air chaud sur la neige, l’éclat du soleil sur la clarté des prairies. Et aussi le silence. C’est bon pour respirer, pas de doute.

25. Bill CallahanApocalypse

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J’attendais avec impatience le retour de sa voix de velours. Un peu en-deçà de I Wish We Were an Eagle à mon gout, Apocalypse n’en reste pas moins une bien belle pièce empreinte de toute la mélancolie caractéristique de l’américain. Peut-être moins travaillé (ou moins bien), il déçoit un peu avec le temps, les mélodies sont moins accrocheuses et plus inégales, mais il reste cette chaleur sans pareille, cette sensation de bar enfumé des grandes routes d’Amérique, ce côté jazzy intime qui le rend profondément attachant et émouvant.

24. GirlsFather, Son, Holy Ghost

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San Francisco. Avec ça, tout est dit ou presque. Écouter ce disque nous embarque directement sur la côte ouest, il sent la liberté et les soirées cocktail, les bords de plage face à l’océan. Il aurait très bien pu être la bande son de Harvey Milk tant il contient cette couleur unique que l’on ne trouve que là-bas, un brin revendicatif, un brin charmeur, avec des touches mélancoliques par-ci par-là, de la douceur, beaucoup, et des guitares sonnant comme dans les années 1970. C’est original parce qu’il n’y a plus beaucoup de groupes qui ont cette capacité à faire ressentir à ce point le passé tout en nous tenant les pieds vissés dans le bitume du présent.

23. Raphael SaadiqStone Rollin’

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Suite au magnifique The Way I See It, il fallait s’attendre à une possible baisse de niveau. Certainement plus easy listening, plus radio-formaté, ce nouveau travail du californien n’en est pas moins un indispensable de l’année. Rien que pour la force de Good Man et de The Answer, ce côté cent pour cent soul, ces violons, ces cuivres, ces chœurs, je frissonne et garde ce disque dans ce qui se fait de mieux en la matière actuellement. Il y a beaucoup d’émotions dans ce disque, ce qui le rend plus agréable à chaque écoute.

22. Her Space HolidayS/T

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Il y du Sufjan Stevens, du Arcade Fire, du Fanfarlo, du David Mead dans ce disque. Au gré de variations de l’intime au grandiloquent, parfois fanfare, parfois musique de chambre, il y en a pour tous les goûts. Mais adeptes de mélodies travaillées et d’orchestrations produites avec grand soin, nul doute que vous tomberez sous le charme de Her Space Holiday, pour sa gaité, son entrain, pour ses rythmes enjoués, mais aussi pour ses balades simples et efficaces. Une jolie galette idéale pour le printemps.

21. Arctic MonkeysSuck it And See

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Difficile de passer à côté d’un disque des Arctic Monkeys désormais. Mais cela n’implique pas pour autant que l’on soit touché par leur production. Restée insensible à leur essai « hommien » Humbug, j’ai fait tourner cette nouvelle galette avec un a priori plutôt négatif, je dois l’avouer. Pourtant, mis à part le premier single, Brick by Brick, qui me semble vraiment en-dessous du reste, l’album flirte avec la qualité des deux premiers disques, plus posé, moins fou, plus proche aussi des sonorités des Last Shadow Puppets, il gagne en profondeur et met en valeur la voix d’Alex Turner, ce qui représente à mes yeux un atout majeur. Disque après disque, les petits de Sheffield s’imposent comme une vraie référence du paysage musical britannique.

20. Atlas SoundParallax

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Après Logos, petit bijou intime et éblouissant, Bradford Cox revient avec une nouvelle pépite. Parallax, à l’image de son prédécesseur, est un reflet d’une perception personnelle du monde qui l’entoure et de ce qu’il y vit. Aérien, vibrant, certes moins noir, ce disque qui demande un apprivoisement consciencieux prouve une fois de plus que cet artiste a énormément de choses à raconter et à partager au-delà de Deerhunter. Au plus grand bonheur de nos ouïes affutées.

19. And OneTanzomat

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Un artwork qui n’a pas froid aux yeux. Il faut bien cela pour annoncer la couleur, parce qu’avec Tanzomat, And One redonne des couleurs à la new wave, dans la lignée de ce qu’ils ont toujours fait à merveille. C’est efficace, ça tape forte, ça fait du bien au cerveau. Très dansant, avec des clins d’œil énormes à Depeche Mode, il y a de quoi s’amuser avec le sourire aux lèvres. Ce que j’aime dans ce disque, c’est le fait de penser qu’il ait pu sortir en 2011 et non en 1984. Décalé au possible, il fait pourtant du bien dans le paysage d’une année bien morne.

18. Alexandre DesplatThe King’s Speech (Original Soundtrack)

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Une bande originale d’Alexandre Desplat, c’est toujours un pur moment de bonheur classique. Tout en retenue, tout en finesse, ce disque nous offre avec grande subtilité des instants raffinés, ici du bonheur, là de la mélancolie. Les mélodies font vibrer toutes les gammes émotionnelles, et à mon plus grand bonheur le piano y tient une place de choix. La grandeur d’une bande son réside dans le fait qu’elle puisse être écoutée pour ce qu’elle est en tant qu’œuvre, indépendamment du film qu’elle accompagne, et à ce titre, tout au long de cette année, j’ai pris plaisir à réécouter ce petit bijou classique qui m’a menée bien plus loin que le film oscarisé.

17. Miles KaneThe Colour of the Trap

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À l’image de son artwork, The Colour of the Trap est un album bien habillé, à qui le noir et le blanc sied à merveille, il sent le rock des Clash, typiquement britannique, et la touche Alex Turner lui donne une consistance extrêmement classieuse. Pour un premier disque en solitaire, on peut dire que le pari est gagné tant l’écoute en est agréable.

16. Part TimeWhat Would You Say

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Des boîtes à rythmes et du synthé pour des mélodies aériennes où les voix sont clairement laissées au second plan. Première écoute, je tends l’oreille, puis je relance le disque, les mélodies se mettent à cogner plus fort, et à la troisième fois, le cœur y est, sons entêtants, mélancolie des jours d’été sans fin, nous y sommes. San Francisco, cocktails, tiédeur et insouciance. Couleurs délavées et cocotier, ce mélange idéal vous fera voyager dans une atmosphère digne des fins de soirées années 1980.

15. Kurt VileSmoke Ring From My Halo

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Smoke Ring From My Halo est sans nul doute l’un des albums phare de cette année. Difficile à apprivoiser, il gagne du relief avec le temps, ce qui en fait un sérieux candidat aux rares disques durables au fil des années. Avec sa folk nonchalante mais ô combien personnelle, Kurt Vile fait automatiquement penser à Bruce Sprinsteen et à Bob Dylan qui figurent parmi ses influences indéniables. Il a su piocher et s’inspirer sans pour autant mettre de côté ses créations, ce qui rend ce disque si riche au final.

14. David MeadDudes

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Malgré sa sortie tardive dans l’année, je ne pouvais pas passer à côté d’un nouvel album de David Mead. Une pochette absolument hideuse qui ne rend pas justice à la qualité mélodique de son contenu. L’artiste de Nashville ne s’éloigne guère de son registre de prédilection, à mon plus grand bonheur, et nous livre une nouvelle fois des chansons arrangées à la perfection au service d’une voix toujours aussi chantante. Sensible, simple, juste, Dudes fait du bien aux âmes qui cherchent un peu de chaleur, un sourire, un oiseau qui chante, le soleil dans les arbres, la sobriété des petits bonheurs du quotidien.

13. King Creosote & John HopkinsDiamond Mine

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Petite pépite que voici, Diamond Mine est finesse, retenue, beauté à l’état pur. C’est simple, une voix, un piano, une guitare et pas grand-chose de plus. La musique comme on l’aime, simplement. Les deux artistes y parlent du Fife, une région qui donne envie d’être découverte après avoir parcouru des kilomètres avec ce disque dans le casque. On y entend la mer, les pierres, le vent, qui effleurent avec douceur nos oreilles. À écouter absolument.

12. ApparatThe Devil’s Walk

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Grise mélancolie a frappé. Contrairement à son artwork, The Devil’s Walk se décline dans des tons de gris, du glacial aux sombres profondeurs, de la pureté au brouillard flou. Électronique et folk à la fois, il nous plonge sans crier gare dans un tourbillon au spleen lancinant dans lequel on s’enfonce comme dans un épais coton, sans se cogner, doucement. Apesanteur et vagues qui déposent sur leur passage de nouveaux galets venus d’ailleurs se côtoient dans une ambiance faite d’échos et de résonances aériennes. En dix titres, Apparat nous emporte au large, au risque de ne plus jamais pouvoir revenir.

11. CascadeurThe Human Octopus

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L’album français de l’année. Voix angélique qui n’est pas sans rappeler celle du grand Jeff Buckley, avec une part belle faite au piano, ce disque a tout pour émouvoir les adeptes des envolées de tristesse. Comme une plongée en apnée, à la rencontre d’une brillante intensité, il nous tire avec puissance dans l’inconscience des profondeurs, hors du temps, et happés, nous nous laissons couler sans jamais parvenir à toucher le fond. Plus qu’un simple projet, The Human Octopus est ambitieux et s’en donne les moyens en ne détonant sur aucun titre. Dans la justesse sur tout son long, Cascadeur nous ouvre une porte de son monde intérieur, pudique, mélancolique et profondément humain.

10. Mayer HawthorneHow Do You Do

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Nouveau coup de cœur rétro pour Mayer Hawthorne qui m’avait déjà surprise il y a deux ans avec son disque venu d’ailleurs (et surtout d’un tout autre temps). On prend les mêmes et on recommence. C’est une formule qui fonctionne, mais seulement si le talent suit, et c’est le cas ici. Los Angeles groove dans la voix d’un blanc, voilà qui est peu commun. Alors si vous aimez la musique noire américaine des sixties, How Do You Do vous enchantera probablement autant que moi.

9. Explosions in the SkyTake Care, Take Care, Take Care

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Comment définir la grandeur d’un disque d’Explosions in the Sky? Une expérience. Une approche unique. Une puissance. Un son. Le post-rock dans toute sa splendeur est là, dans vos oreilles, et fait vibrer jusqu’à vos orteils. Le pouvoir de ce disque, comme de tous ceux du groupe, c’est de vous aider à créer, de vous accompagner dans vos pérégrinations sans dire un mot, sans s’immiscer pour autant dans vos vies par ce qu’il est, car il change, il évolue, il s’adapte, il donne le ton mais respecte surtout celui que vous lui donnez. Musique intemporelle, guide de palpitations cardiaques, Take Care, Take Care, Take Care est une source d’énergie inépuisable. Toquez donc à cette jolie porte et entrez, vous ne serez pas déçus.

8. Smith & BurrowsFunny Looking Angels

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« Tom Smith peut bien écrire des chants de Noël, je suis sûre que ce sera bien. » Qui l’eut cru ? Certainement pas moi. Et pourtant. Funny Looking Angels est bel et bien mon disque hivernal de 2011, celui qui m’a fait passer mon mois de décembre avec gants et bonnet, celui qui m’a fait respirer l’air frais de la ville illuminée en ces longues soirées tombées dès dix-sept heures. Essai réussi haut la main, la collaboration d’Andy Burrows et de Tom Smith fait figure de franc succès car il est avant tout un aboutissement sincère et réellement fidèle aux sources musicales des deux artistes. Leurs voix se mélangent à merveille, sans mièvrerie, sans superflu. Pour ma part, j’en ferais bien mes anges gardiens pour l’année à venir. Ce qui est certain c’est que cet album passera encore d’autres Noël à mes côtés tant il m’aura fait vibrer.

7. GotyeMaking Mirrors

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Une découverte pour un top dix. Belle entrée dans la cour des grands pour ce garçon sans prétention. Certes, Making Mirrors est inégal, certes, il est loin d’être unifié et manque de professionnalisme, mais son originalité dépasse ses défauts, et il ne m’en faudra pas plus pour me convaincre et me laisser sous le charme. Ça danse, ça vibre, ça s’envole, ça bondit, ça respire. Making Mirrors est un disque sensitif, il met à l’épreuve chaque frémissement, chaque pulsation de votre corps et vous laisse faire l’expérience musicale par le toucher. L’aventure rend vivant, c’est pourquoi elle en vaut la peine.

6. DestroyerKaputt

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Monomanie de mes six premiers mois de l’année, Kaputt incarne la nonchalance à l’état de grâce. Classe, limpide, élégant, il aborde la mélancolie à la pâle lumière du jour avec douceur et laisse sur le cœur un parfum de nostalgie impossible à effacer. La sensualité du saxophone et le grain de voix susurrant de Dan Bejar font de ce disque un magnifique décor de plage pour âmes en perditions. Comme un goût sucré sur les lèvres, il s’entête et entête, quitte à s’user dans vos écouteurs.

5. Wild BeastsSmother

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À l’image de Destroyer, Wild Beasts aura bercé mon début d’année avec vivacité. Magnifique alliance vocale au service de mélodies d’une originalité réellement appréciable, Hayden Thorpe et Ben Little font de ce curieux Smother un bijou unique. Ni rock, ni folk, ni dream, ni pop, la musique des Wild Beasts est à mettre à part tant elle ne s’apparente à rien de catégorisable. Ce disque met en valeur la rythmique, à la fois aérien par ses voix, et très terrestre par ses percussions, il est un subtil équilibre vagabondant ici dans les airs, là sur les chemins. Douceur et volupté au menu, à déguster sans modération.

4. Steven WilsonGrace for Drowning

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Tel un voyage en Terre du Milieu, Grace for Drowning est à la fois peuplé de fantômes et de paysages magnifiques. Mêlant l’immensité au frisson des terreurs intérieures, ce disque tortueux et torturé marqué par les influences progressives de Porcupine Tree nous mène à travers des états émotionnels sur le fil du rasoir, souvent sombre, parfois oppressant, mais artistiquement proche de la perfection et de la pureté. Un album inqualifiable tant il est personnel, adaptable par toute âme en recherche spirituelle, par toute solitude en quête d’identité. Il est un bâton pour qui souhaite aller jusqu’au bout, dans les profondeurs de l’être, là où l’on refuse souvent de s’aventurer. Grandiose.

3. Cliff MartinezDrive (Original Soundtrack)

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Je savais avant même de voir le film que cette bande originale se glisserait dans ce classement à une bonne place. Je n’ai pas été déçue. Drive, c’est un film à la longueur en bouche subtile, fine et franche. Sa bande son coule doucement dans vos oreilles jusqu’à faire partie intégrante de votre univers. Elle sent le bitume et la chaleur suffocante et moite, sensuelle même lorsqu’elle s’aventure dans de l’électro minimaliste. Le cœur se met à battre en rythme, le turbo gronde et les images défilent dans la tête. Puissance mille. Drive est un disque visuel au pouvoir atmosphérique rare qui vous transporte sans tenir compte de ce qui vous entoure. Ambiance ralentie, souffle coupé, nous ne sommes plus tout à fait maîtres de nos sensations.

2. Fleet FoxesHelplessness Blues

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Cette petite merveille pourrait bien trôner en première place de ce classement, si seulement il n’y avait pas eu un millimètre d’éclat en plus pour la perle des Antlers. Je les mettrais bien à égalité sur le podium parce qu’ils ont le mérite de m’avoir tous deux émue à maintes reprises jusqu’aux larmes. Puissance musicale mais surtout émotionnelle, Helplessness Blues recueille le nec plus ultra de la folk moderne version Seattle. Ce serait presque leur faire offense que de tenter de décrire les voix des Fleet Foxes tant elles sont parfaites. Il y a dans ce disque une dose de magnificence qui emporte à chaque écoute. Sans nul doute, The Shrine/An Argument pourrait bien faire figure de chanson de l’année tant elle m’a accompagnée et émue. Chaque écoute est une immersion intense, un voyage de perception et de puissance. Sublime.

1. The AntlersBurst Apart

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Après m’avoir bouleversée avec Hospice, mes petits chéris de Brooklyn sont de retour et ont bataillé sec pour se hisser en haut, tout en haut. Il m’a fallu le temps pour apprivoiser ce Burst Apart, plus éclatant, plus élégant, mieux produit, au son plus limpide que son prédécesseur. Aux marges des sensations mornes et étouffantes qui glaçaient le cœur, la musique des Antlers s’ouvre à la clarté, illuminée par la pureté de la voix de Peter Silberman. Encore un voyage dans les recoins de la conscience, on plane et on se laisse lentement aller à la dérive, avec délice et peut-être aussi un brin d’angoisse car rien n’est laissé au hasard, et la musique se doit aussi de parler de nos peurs afin de mieux les percevoir. De nuit comme de jour, hiver comme été, cet album s’adapte au temps parce qu’il renferme à la fois les petites étoiles que l’on garde au fond de nos poches en souvenir d’instants de bonheur furtif et les pierres noires de nos souffrances, symboles de nos émotions les plus intimes. En réalité, il nous permet de nous envoler pour mieux garder les pieds sur terre.

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