2009年 07月 7日 火曜日 18:03
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Date de sortie: 7 Avril 2009
Label: iM Culture/Interdependant Media
Format : CD
The D, Motown, Motor City, Rock City, Hockeytown, D-Town, The 3-1-3… Autant de noms qui ne sont finalement qu’à l’image du nombre d’MCs que renferme la ville du Michigan. Une pléthore d’artistes ont récemment contribué à marquer au fer rouge l’univers Hip Hop de l’écusson « made in Detroit ».
Underground ou mainstream, il est désormais difficile de nier le fait que Detroit soit clairement l’une des villes à citer lorsque l’on énumère les scènes Hip Hop, qui outre de posséder une forte identité musicale, constituent un point d’ancrage non négligeable dans le rap game d’aujourd’hui.
Les amateurs auront déjà entendu parler de ce MC puisque 2 ans auparavant, Finale accompagné du producteur japonais Spier 1200 ont sorti l’album Develop (Soulstep Records / Fat Beats Records).
Les prestations du MC du Michigan avaient laissé de bonnes impressions, il était donc tout à fait légitime d’attendre de pied ferme ce premier essai en solo. Pour cette première performance personnelle, Finale ne s’est pas entouré de vulgaires producteurs qui auraient pu être « les-potes-d’un-de-mes-potes-de-mon-crew ».
Finale a opté pour des producteurs qui ne sont, pour la plupart plus à présenter.
L’honneur du morceau d’ouverture revient à V-Tech et Apollo Brown qui plantent le décor sonore de l’album, sombre saupoudré d’une touche d’électronique qui met mal à l’aise. En réalité ce premier morceau est à séparer en 2 parties puisque la seconde moitié sera plus à tendance soulful.
L’entraînant Style revient à Kev Brown qui lâche ici une production qui sort de l’ordinaire, montrant qu’il arrive (parfois) à se recycler.
Bien sûr, difficile de passer à côté de Black Milk lorsque l’on est originaire de Motown. A cet effet, Black produit deux morceaux dont notamment le puissant Motor Music, premier single de l’album qui ne passe clairement pas inaperçu. Si cette première production aura conquis une grande majorité d’auditeur, la seconde One Man Show pourra en décevoir plus de la moitié du fait de sa particularité.
On notera également l’unique production de J Dilla avec Heat, pure production à la vibe « Detroitienne » qui permet à Finale d’exalter ses qualités lyricales et son aisance au mic.
En parlant de prestations vocales, Finale est clairement un MC qu’il ne vaille mieux pas inviter en featuring de peur de se faire « outshiner ». Ce n’est d’ailleurs pas par un pur hasard que Thyme de 5 ELA voit en lui l’avenir de Detroit : « Je pense que Finale peut être la version Detroit de Rakim. Quand tu écoutes Rakim, ce qui est hallucinant, c'est qu'il n'y a personne aujourd'hui qui soit capable de faire ce qu'il faisait en 86 et c'est pareil avec Finale. Ce qu'il fait est impossible à copier, forget about it … ». Inutile d’en dire davantage…
Côté featurings, Finale est resté dans la simplicité en choisissant d’inviter son amie de toujours Invincible, elle aussi originaire de Detroit. La chanteuse de Soul Monica Blaire et Allan Barnes des célèbres The Blackbyrds viendront compléter cette belle affiche musicale.
On retrouvera J Dilla plus tard sur un morceau produit par le californien Flying Lotus rendant hommage au défunt producteur, Paid Homage (R.I.P. J Dilla). Une track pleine de nostalgie puisqu’elle reprend la mélodie de Fall N Love des Slum Village, quoi de mieux pour terminer un album d’une telle qualité.
A Pipe Dream And A Promise marque l’émergence d’un Hip Hop conscient et concrétise tous les espoirs que l’on avait mis en Finale, MC pertinent et efficace. On tient ici tout simplement l’un des meilleurs albums de ce début d’année 2009.
Review également disponible sur le site du label www.dooinitmusic.com